A trois semaines de Copenhague, l’Assemblée des régions d’Europe lance un appel pour que le rôle des Régions soit inclus dans les conclusions finales de la conférence de l’ONU sur le changement climatique.
Il gardera le nom d’appel de Belfort. Le texte présenté par l’Assemblée des régions d’Europe (ARE) réunie dans la capitale de la Franche-Comté, vendredi 25 novembre, appelle les dirigeants du monde entier à ne pas ignorer l’importance de l’échelon local dans la lutte contre le changement climatique. «La réponse d’ampleur qu’appelle notre crise environnementale et énergétique ne saurait en effet être le fait des seuls pays», indique en préambule le document de deux pages.
L’ARE rappelle que 50 à 70% des mesures d’atténuation et d’adaptation, ont, selon le Groupe d’expert international sur le climat (Giec), vocation à être «mises en oeuvre à l’échelon infranational».
Ce sont les régions qui «mènent dans les faits la lutte contre le changement climatique», ajoute le texte. Une enquête, présentée cette semaine par l’ARE, indique par ailleurs que 70% des régions considèrent l’énergie comme une priorité et que 75% d’entre elles ont déjà mis en place une stratégie énergétique.
Les régions appellent donc la communauté internationale à «reconnaître et prendre pleinement en compte le principe de subsidiarité» dans la perspective de la conférence internationale de l’ONU, qui se déroulera à Copenhague entre le 7 et le 18 décembre. En clair, elles voudraient voir l’échelon infranational figurer dans la déclaration finale. Pour faire pression sur les gouvernements et les institutions internationales, un sommet des collectivités territoriales doit se dérouler en marge de la réunion dans la capitale danoise, le 15 décembre.
Partenariat entre le public et le privé
L’assemblée générale de l’ARE s’est déroulée dans l’usine de production de GE Energy en Franche-Comté. Les régions d’Europe viennent en effet de conclure officiellement un partenariat avec l’énergéticien. «Si on veut que les régions soient une force pour peser dans les débats mondiaux, il faut leur en donner les moyens», a martelé la présidente de l’ARE, Michèle Sabban, en présentant le partenariat le 23 novembre.
Seule 24% des régions interrogées dans l’enquête menée par l’ARE ont recours à des fonds européens pour financer leurs projets énergétiques.
«Rien ne pourra se faire sans les régions et les collectivités locales», a quant à lui indiqué Ricardo Cordoba, président de GE Energy Europe. L’entreprise, présente dans tous les pays d’Europe, a décidé de développer ses différentes solutions énergétiques en impliquant les acteurs de terrain.
«Chaque fois que nous mettons en place une solution nous collaborons avec les collectivités locales pour soutenir cette initiative», a expliqué Ricardo Cordoba. «Nous voulons impulser quelque chose de nouveau : les relations entre l’industrie et les territoires», a insisté Michèle Sabban.