La préfecture de région de Midi-Pyrénées a annoncé en décembre 2002, le gel de 21% des crédits d’Etat pour l’année 2002 octroyés lors de la signature de l’actuel contrat de plan 2000-2006 pour la réalisation de travaux routiers nécessaires au désenclavement de la région. Lors de sa venue à Castres et Rodez les 23 et 24 janvier dernier, Gilles de Robien, ministre de l’équipement a confirmé ces informations, ainsi que la non prise en compte des surcoûts des travaux par rapport aux estimations initiales. Ces décisions ont suscité la colère des élus régionaux, et en premier lieu du président (PS) du conseil régional, Martin Malvy, artisan d’un contrat de plan qui, en dix ans, devait rattraper trente ans de retard en matière de réseau routier. « Nous étions sur une dynamique de rattrapage… Nous pouvons légitimement craindre qu’elle soit dès maintenant bien cassée, ce qui serait inacceptable. Que dirait-on si faisant état de leurs propres difficultés budgétaires, les collectivités locales reniaient leurs engagements ? », explique l’élu. Signé l’an passé l’actuel contrat de plan prévoie une enveloppe de 966,5 millions d’euros pour le volet routier, soit le plus important de l’hexagone. Pour rattraper leur retard les collectivités locales ont consenti à un effort considérable, en portant leur participation à plus de 60% de l’évaluation totale. Tarn et Aveyron, deux départements qui possèdent des réseaux routiers vétustes, sont au premier titre concernés par ces réductions budgétaires et devront revoir leurs calendriers de travaux routiers. Au sud du Tarn, la rocade nord ouest de Castres est bien lancée mais d’autres projets comme la déviation de Carmaux sur la RN88, l’axe transversal Albi Castres ou encore la déviation de Rodez dans l’Aveyron, devront patienter.
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