En matière de sécurité, le conseil général des Hauts-de-Seine se prête de grandes ambitions. Après avoir contribué à l’installation et à l’équipement de polices municipales, à la mise en place de systèmes de vidéosurveillance et, plus généralement, au lancement de « toutes actions innovantes ou expérimentales dans le domaine de la sécurité publique », la mission prévention-sécurité, créée en octobre 2000 et première du genre pour un département, se positionne désormais comme une véritable structure d’ingénierie publique. « Les élus attendent du département qu’il apporte non seulement une aide financière mais aussi une assistance technique et juridique en matière de prévention et de sécurité », indique son directeur, Jean-Louis Arajol. « C’est pourquoi nous envisageons de mettre sur pied à l’horizon 2004 une agence départementale de la tranquillité publique, qui constituerait l’unique interlocuteur des élus. » Pour ce faire, une équipe de 4 personnes a été recrutée et planche sur l’organisation de cette structure, inédite dans le pays. En outre, un centre européen de ressources sur la sécurité intérieure pourrait voir le jour. « Nous souhaitons à terme que ce centre, composé de personnalités scientifiques mais aussi d’élus locaux, serve de laboratoire de réflexion à vocation nationale et internationale en matière de lutte contre l’insécurité ». Un profil, qui n’est pas sans rappeler celui de l’Institut des hautes études de la sécurité intérieure (IHESI), placé auprès du ministre de l’Intérieur. « Il ne nous appartient pas de nous substituer aux devoirs régaliens de l’Etat ni de marcher sur les plate-bandes des maires, précise Jean-Louis Arajol, mais nous considérons que le département constitue un juste trait d’union entre l’Etat et les communes dans le domaine de la sécurité. »
Hervé Jouanneau
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