« La loi Toubon de 1997 impose une traduction française aux expressions anglaises », a fait valoir vendredi 31 janvier Christian Massé, président de la délégation Touraine de DLF.
« Comment traduire cette expression ? +Loches, je t’aime+? Ca sonne mal. Là, le jeu de mots frappe les esprits », se défend Jean-Jacques Descamps, maire et ancien secrétaire d’Etat au tourisme.
Le slogan publicitaire de Loches –dérivé de l’historique « I Love NY »– a été imaginé par une agence de communication pour « attirer les touristes étrangers, en particulier les Anglo-saxons », explique le maire.
« Objectif : défendre l’emploi » – « L’objectif de cette campagne de communication est de défendre des emplois liés à l’économie touristique, des emplois non délocalisables. Je défends donc bien les intérêts de la France », argumente encore M. Descamps.
Mais Christian Massé reste inflexible : « c’est comme pour burn out, ou l’émission télévisée The Voice, beaucoup de gens ne comprennent pas. Pourquoi ne pas employer le français : effondrement, la voix ? ».
Menaces de poursuites – Le recours gracieux déposé par l’association de défense de la langue française auprès des trois collectivités qui ont financé la campagne de communication –département, intercommunalité de Loches et commune– est examiné par le service juridique du département d’Indre-et-Loire. En cas de refus de modifier le slogan, DLF menace de porter l’affaire devant le tribunal.
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