Le vote de la loi sur la sécurité intérieure a placé la question de l’accueil des gens du voyage au centre de l’actualité en prévoyant des sanctions pour le stationnement sauvage de caravane. Une disposition qui, selon le Conseil constitutionnel, ne pourra être appliquée dans les communes ne respectant pas la loi Besson de juillet 2000. Car « la persistance du stationnement sauvage est la réponse des gens du voyage à l’insuffisance des aires existantes », comme le souligne le livre blanc que vient de publier l’Association des petites villes de France (APVF). Un rapport qui fait état du retard des schémas départementaux d’accueil alors que, selon l’APVF, leur mise en œuvre constitue un « devoir collectif ». Pour l’association, la solution se trouve avant tout du côté de la concertation avec les gens du voyage, permettant d’installer des aires d’accueil adaptées à leurs besoins. L’APVF souligne par ailleurs que les aides financières proposées par l’Etat peuvent rendre les opérations d’aménagement des aires d’accueil pratiquement neutres pour les finances communales. L’intercommunalité semble être en outre une option à privilégier. Elle présente l’avantage de mutualiser les moyens d’investissement et de gestion et de favoriser une complémentarité entre les différentes structures d’accueil.
Fabienne Supiot
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