+ 13,3% de chômeurs et + 25% pour les moins de 25 ans. Face à cette dégradation de l’emploi en Ile-de-France, depuis un an, le conseil régional a présenté, le 6 mai, un « plan d’action pour l’emploi », doté de 52,6 millions d’euros. « Si l’emploi n’est pas directement de notre compétence, l’assemblée régionale ne peut rester les bras croisés », a expliqué Daniel Brunel, vice-président de la région, chargé du développement économique et de la formation professionnelle. Sur les 25 mesures du plan, une douzaine sont nouvelles et les autres renforcent le dispositif déjà en place. Elles de déclinent en trois axes : appui aux territoires et secteurs fragilisés, renforcement de l’attractivité du territoire et de la création d’emploi, sécurisation de l’emploi par la formation. Le premier (5,8 millions d’euros) vise à financer des études d’impact des plans sociaux et à soutenir les communes peu pourvues en entreprises. Le deuxième (25,2 millions d’euros) passe notamment par la création d’un fonds de capital-risque pour des investissements de 1 à 3 millions d’euros. Le dernier (21,6 millions d’euros) cible les populations les plus touchées par le chômage avec un effort particulier porté sur la pérennisation des emplois-jeunes.
Très critique, la droite francilienne a qualifié ce plan de « rideau de fumée ». UMP et UDF ont déposé une « question préalable » ayant entraîné l’annulation du débat, arguant que ce plan « ne comporte aucune disposition concrète susceptible d’agir sur l’emploi ». Regrettant cette décision, Jean-Paul Huchon, président PS de la région, a indiqué que « l’exécutif présentera l’ensemble de ces mesures en commission permanente ».
Philippe Pottiée-Sperry
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