Près de huit années après sa mise en liquidation judiciaire, après avoir enregistré un passif de 595.000 euros, le Port-musée de Douarnenez tente cet été une véritable renaissance avec le projet de devenir un musée de l’homme en mer. « On souhaite valoriser les sciences humaines, le regard sur les équipages, plutôt que de poursuivre dans la vocation initiale de musée technique », a indiqué le nouveau conservateur du musée municipal, Pascal Omasson. Aujourd’hui, quatre bateaux à flot ont été spécialement aménagés pour être visités de fond en comble, dans les mêmes conditions qu’un équipage, avec le fond sonore qui accompagnait les campagnes de pêche, les dragages, les remorquages.
Dans le même temps, le site est devenu plus accueillant avec la mise au sec, dans une réserve, de plus d’une centaines d’autres bateaux dont un bon nombre étaient amarrés, en mauvais état apparent, faute de moyens pour l’entretien.
A terre, le musée du bateau continue à présenter une collection d’unités traditionnelles en bois des régions françaises. Avec plus de 250 unités, le port-musée rassemble la plus grande collection de France du genre.
« 610.000 euros sont inscrits au budget pour la restauration des bateaux dont l’essentiel est assurée à Douarnenez, où toutes les compétences sont représentées. Tout repart donc dans l’économie locale », se félicite M. Omasson.
Désormais, le port-musée, qui compte 13 salariés, est inscrit dans le contrat de plan Etat-région dans le cadre de la politique d’aménagement culturel, au même titre que le musée de Rennes. Sa relance passe par une stratégie de service public rassemblant l’Etat par le biais du ministère de la Culture, le conseil régional, le conseil général et la ville.
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