Alors qu’aucun projet gouvernemental ne vise à modifier le mode de désignation des délégués communautaires, et que personne n’évoque plus cette question dans l’opposition, elle semble constituer une source intarissable d’inquiétude pour les maires. Après avoir monopolisé les débats mardi après-midi, lors de la présentation du rapport d’activité de la commission intercommunalité de l’AMF, la désignation des délégués communautaires a de nouveau fait l’objet de trois questions sur quatre mercredi matin, lors de la séance plénière consacrée à l’interco, réaffirmant chacune l’opposition des maires à toute modification. Mais une voix discordante s’est faite entendre sur ce sujet, créant une certaine gêne à la tribune. « Nous pratiquons l’intercommunalité par nécessité plus que par choix, le chacun chez soi ayant fait preuve de son inefficacité », a ainsi déclaré le président d’une petite communauté de communes de l’Ouest de la France. « La communauté réalise dorénavant l’essentiel des projets menés sur notre territoire. Nous ne pourrons plus revenir en arrière. C’est pourquoi tous ces propos contre l’élection au suffrage universel m’inquiètent. Car il faut appeler un chat un chat », a poursuivi ce président, déclenchant, à son tour, quelques applaudissements.
J.P.
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