Le président (UMP) de l’Assemblée nationale,Jean-Louis Debré, se déclare « favorable » à ce que la loi sur la laïcité interdise à l’école les « signes politiques » en même temps que les signes religieux, dans un entretien au Figaro paru vendredi 9 janvier. Alors que le gouvernement juge préférable de s’en tenir à l’interdiction des signes religieux ostensibles, comme prévu dans l’actuel projet de loi, Jean-Louis Debré « ne (voit) pas pourquoi on viendrait perturber les cours par le port de signes politiques ». Il souligne que la mission d’information parlementaire sur les signes religieux à l’école qu’il a présidée « proposait l’interdiction du port de signes religieux et politiques à l’école publique ».
Il se déclare donc « bien sûr favorable » à « l’amendement Mariton », du nom d’Hervé Mariton, député (UMP) de la Drôme, qui propose d’élargir l’interdiction aux signes politiques.
Le projet de loi sur l’application du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics a été transmis au Conseil d’Etat le 5 janvier. Il sera examiné au Parlement courant février. Ce texte comprend trois articles, et stipule que dans les établissements scolaires « les signes et tenues qui manifestent ostensiblement l’appartenance religieuse des élèves sont interdits ». La loi sera applicable dès la rentrée 2004.
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