Seuls une des 22 régions (Midi-Pyrénées) et dix des 95 départements métropolitains ont enregistré une hausse de la délinquance en 2003, selon les statistiques rendus publics mercredi 14 janvier, par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy.
Si, avec une hausse de 0,15%, (143.277 faits constatés), Midi-Pyrénées se démarque des autres régions métropolitaines, elle le doit au fait qu’elle regroupe la moitié des dix départements qui enregistrent en 2003 une hausse de la délinquance.
Ce sont le Gers, avec 4,62% (deuxième plus forte hausse départementale), le Lot (3,81%, 3ème plus forte hausse), l’Aveyron (2,86%, 4ème), la Haute-Garonne (1,79%, 6ème) et le Tarn-et-Garonne (1,31%, 7ème).
Les cinq autres départements en hausse sont l’Isère (4,88%, plus forte hausse départementale), l’Orne (2,86%, 4ème ex-aequo avec l’Aveyron), la Seine-et-Marne (1,19%, 8ème) le Gard (1,13%, 9ème) et la Vienne (0,43%, 10ème).
Sur le plan régional, les quatre plus fortement urbanisées (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais) concentrent toujours plus de la moitié des faits constatés en 2003 (3.974.694), mais leur part nationale (53,26% contre 53,25 en 2002) reste stable après une baisse de 1,64% l’année précédente par rapport à 2001.
Deux d’entre elles voient leur délinquance décroître davantage que la baisse nationale (3,38%), Nord-Pas-de-Calais (-4,70%) et PACA (-4%). Dans l’une des régions, l’Ile-de-France, le résultat est quasi-identique (-3,36%), tandis que seule Rhône-Alpes fait moins bien (-1,74%).
De toutes les régions, neuf font mieux que la moyenne nationale, dont six avec une baisse supérieure à 5 points.
L’Auvergne (8,17%, avec 51.200 faits constatés) arrive en tête, devant la région Centre (6,93% avec 130.471 faits), la Franche-Comté (6,55%, 51.701 faits), le Limousin (5,70%, 26.546 faits), la Champagne-Ardenne (5,69%, 77.289 faits) et l’Alsace (5,33%, 111.747 faits). La plus faible baisse régionale a été constatée en Basse-Normandie (1,08%, 66.476 faits).
Parmi les départements, dix ont vu leur délinquance chuter de plus de 10%: la Creuse (16,52%, 3.158 faits), devant la Lozère (15,32%, 2.173 faits), la Haute-Saône (13,30%, 7.738 faits) et l’Ariège (12,48%, 5.596 faits). Puis viennent l’Aube (10,85%, 16.666 faits), l’Indre-et-Loire (10,84%, 31.181 faits), la Charente (10,80%, 12.899 faits), l’Allier (10,54%, 13.507 faits), l’Indre (10,07%, 9.105 faits) et la Meuse (10,06%, 8.123 faits). La plus petite baisse départementale revient au Maine-et-Loire (0,05%, 34.674 faits), juste derrière la Haute-Loire (0,09%, 6.634 faits) et la Corse-du-Sud (0,10%, 7.877 faits).
Pour les douze circonscriptions de sécurité publique (CSP) de plus de 250.000 habitants, suivant leur taux de délinquance pour 1.000 habitants, à chaque fois supérieur à celui de la moyenne nationale (66,66), le classement est le suivant :
– Paris : 131,64 pour mille, avec 279.762 faits constatés, soit – 6,79 % (3e des plus fortes baisses enregistrées dans les CSP)
– Nice : 124,55 pour mille, avec 42.687 faits constatés, soit – 4,69 % (5e plus forte baisse).
– Toulouse : 121,55 pour mille, avec 50.917 faits constatés, soit + 3,99 % (plus forte hausse).
– Marseille : 121,20 pour mille, avec 96.770 faits constatés, soit – 3,02 % (6e plus forte baisse).
– Lille : 120,11 pour mille, avec 67.280 faits constatés, soit + 1,10 % (4e plus forte hausse).
– Grenoble : 111,76 pour mille, avec 28.704 faits constatés, soit + 2,05 % (2e plus forte hausse).
– Strasbourg : 110,30 pour mille, avec 40.051 faits constatés, soit – 5,18 % (4e plus forte baisse).
– Lyon : 110,02 pour mille, avec 100.712 faits constatés, soit – 1,82 % (7e plus forte baisse).
– Nantes : 108,09 pour mille, avec 40.319 faits constatés, soit – 7,34 % (2e plus forte baisse).
– Bordeaux : 100,66 pour mille, avec 54.226 faits constatés, soit + 1,13 % (3e plus forte hausse).
– Rouen : 80,82 pour mille, avec 34.485 faits constatés, soit – 0,40 % (8e plus forte bai
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