Parler communication publique à quelques mois d’une échéance électorale serait presque routinier si les pouvoirs publics ne traversaient pas une crise budgétaire aiguë, qui impacte tout particulièrement les budgets communication, et si à cette crise financière, ne s’ajoutait une crise de confiance à l’égard des pouvoirs publics. « Une période à nulle autre pareille », selon l’analyse de Bernard Deljarrie, délégué général de Cap’Com.
Sobriété de rigueur – En parallèle de la traditionnelle remise des Prix Cap’Com, qui récompense les campagnes de communication publique les plus efficaces (1), le millier de participants du 25è Cap’Com, venus également de Belgique et du Québec, ont tenté de s’accorder, lors d’ateliers pratiques (« Atténuer les incivilités », « Faire campagne pour l’égalité »… ) et de conférences, sur les principes fondateurs de leur mission, bousculée par l’outil numérique, qui fragilise la parole des experts, comme par les demandes du public.
Les échanges semblaient indiquer une tendance en prise directe avec la réalité, celle de la « sobriété » et de « l’obligation de résultats », avec l’espoir d’une créativité stimulée par la contrainte.
Devoir de réenchantement – La rencontre s’est terminée jeudi 12 décembre par un débat consacré à la question : « La parole publique peut-elle réenchanter la société ? », face aux comportements de rejet et de pessimisme, avec, notamment, à la tribune, Sophie Maurand directrice de la communication de la ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle ) et Jean Breillat, chef de cabinet de la ville et de l’agglomération de Tours (Indre-et-Loire).
Thèmes abordés
Notes
Note 01 le Grand Prix a été attribué cette année à Rennes Métropole pour sa campagne de communication globale autour des projets urbains ainsi que dix Cap’Com d’argent dans les différentes catégories du concours Retour au texte