Persuadée que les conflits du futur auront souvent en commun des « contestations de frontières, des mouvements séparatistes, des menaces technologiques, des forces européennes agissant sous mandat de l’Onu et des évacuations de ressortissants », l’armée a bâti un scénario en pleine ville, en se servant des exemples qu’elle a connus au Kosovo, au Libéria, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan, ou encore en République démocratique du Congo.
La ville d’Aigues-Mortes s’est pliée au jeu. La municipalité, qui a prévenu la population par la presse, a éteint tout l’éclairage public pour la répétition lundi soir et l’exercice lui-même dans la nuit de mardi à mercredi. Les balles sont à blanc, mais pour le reste, tout est réel. Et c’est précisément le but de cet exercice rarissime qui engage au total depuis deux semaines 3.000 hommes, 350 véhicules blindés et 50 aéronefs dont 20 hélicoptères : entraîner ces soldats en milieu urbain, et non pas dans un camp militaire comme c’est souvent le cas.
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