Les électeurs de Nouvelle-Calédonie sont appelés aux urnes dimanche pour élire leurs représentants dans les trois provinces et au Congrès de l’archipel, au sein duquel le Rassemblement-UMP dispose depuis 1999 d’une majorité relative.
Cette élection intervient au terme du premier mandat du statut de l’accord de Nouméa, qui confère depuis 1998 à cet archipel du Pacifique sud une autonomie croissante devant aboutir entre 2014 et 2019 à un référendum sur l’indépendance.
Seules les personnes ayant participé au référendum sur l’accord de Nouméa en 1998 et celles ayant pu justifier de dix ans de résidence continue en Calédonie à la date du 9 mai 2004 pourront prendre part à ce scrutin.
Découpée en trois provinces, la Nouvelle-Calédonie compte 40 élus dans la province sud, la plus riche et la plus peuplée, actuellement dirigée par Jacques Lafleur, député UMP et président du Rassemblement-UMP, 22 dans la province du nord et 14 dans celle des îles Loyauté, toutes deux présidées par des indépendantistes du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste). Sur ce total de 76 élus, 54 siégent également au Congrès.
Après ce scrutin, le Congrès élira à la proportionnelle les membres du gouvernement local, qui assure le pouvoir exécutif dans l’île.
L’enjeu de ce scrutin est important car au cours de ce deuxième mandat, les élus locaux pourront demander à l’Etat le transfert de nouvelles compétences tels que l’enseignement secondaire, le droit civil et commercial ou encore les principes directeurs de la propriété foncière.
Thèmes abordés