L’opposition UMP dénonce le dérapage du coût du futur conseil régional qui, selon elle, avait été annoncé « au départ pour 60 millions d’euros, puis 96 millions ». Les élus UMP estiment que le coût « aujourd’hui est de 150 millions » et prédisent qu’il sera « bientôt de 200 millions d’euros ». La « première pierre » de la construction de 46.000 m2 a été posée en juillet 2008 pour une livraison du bâtiment prévue en septembre 2010. Les élus UMP, par la voix de leur porte-parole Jean-CLaude Carle, condamnent une opération « qui devait être réalisée à budget constant et qui est financée en réalité par l’augmentation des impôts ». Ils ont également indiqué que le transfert du siège, s’il devait se faire, aurait été davantage justifié près de l’aéroport Saint Exupéry, au coeur de la région, qu’au centre de Lyon.
lettre ouverte
Dans une lettre ouverte, le président de région, Jean-Jack Queyranne, a tenu à présenter des chiffres rectifiés avec un coût prévisionnel de 96 millions d’euros (délibération d’avril 2005) et un coût actualisé de 135,8 millions d’euros au BP 2009 (décembre 2008). Selon lui, l’investissement dans le futur siège est à analyser à la lumière des économies qui sont et seront réalisées grâce à la construction du nouveau siège.
Ainsi, cette opération a entrainé l’arrêt d’un programme de rénovation pour 20 millions d’euros dans l’actuel siège de Charbonnières. Par ailleurs, la vente du site de Charbonnières pourrait rapporter 25 millions d’euros environ.
Les frais de location des services régionaux éclatés actuellement dans sept bâtiments devraient permettre d’économiser près de 3 millions par an, un montant à reporter sur 20 ans. « Le coût du siège à la charge de la région sera compris entre 20 et 30 millions d’euros, comme cela a toujours été prévu » indique Jean-Jack Queyranne, en soulignant que le bâtiment sera construit en respectant les délais et dans un temps record.
Enfin, selon Thierry Braillard, vice-président à l’administration générale, l’augmentation du budget du futur siège s’explique principalement par l’augmentation du coût de la construction, « de l’ordre de 6% par an contre une augmentation de 10% en moyenne sur les autres chantiers rhônalpins ».
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