Il a aussi condamné la ville à payer huit cents euros aux riverains qui avaient porté plainte contre l’édification de la mosquée. La décision du tribunal se fonde principalement sur l’insuffisance du stationnement automobile prévu par la mosquée, soit 65 places de stationnement pour une capacité d’accueil de 1490 personnes.
Dans ses conclusions, le tribunal estime que les voies publiques du secteur ne pourraient pas « offrir aux fidèles un nombre significatif de places de stationnement ». Il juge également que « les parcs de stationnement de la gare de Vénissieux et de Parilly invoquées en défense sont très éloignés du terrain d’implantation du projet ».
Enfin, le tribunal note que « une seule ligne d’autobus dessert directement les lieux, alors que les autres points d’arrêt et stations de métro, tramway et autobus sont situés à au moins dix minutes de marche ». « En délivrant le permis de construire sans prévoir un nombre de places de stationnement suffisant, le maire de Vénissieux a commis une erreur manifeste d’appréciation au regard des dispositions précitées du code de l’urbanisme » indique le tribunal administratif.
Lors de l’audience, l’avocate de l’association turque Milli Gorus, à l’origine de la construction de la mosquée, a évoqué « une querelle de clochers » entre Milli Gorus et les requérants, animateurs d’une association rivale, qui ont fait scission d’avec les partisans du projet porté par Milli Gorus. La décision du tribunal intervient alors qu’est achevé le gros oeuvre de la mosquée, soit 3400 m2 comprenant un édifice avec quatre minarets et un dôme ainsi qu’un bâtiment annexe à vocation culturelle.
Pour la nouvelle maire de Vénissieux, dans une déclaration à nos confrères du Progrès, l’annulation du PC ne semble pas problématique: « on va trouver une solution technique à un problème technique » a-t-elle dit.
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