Lyon limitera tout le mois de septembre la vitesse automobile à 30 km/h dans plusieurs arrondissements, alors qu’elle accueille dimanche prochain un show de Formule 1, une coïncidence qui étonne les Lyonnais alors que la municipalité s’est engagée dans un programme de « déplacements doux ».
Jean-Louis Touraine (PS), adjoint chargé des déplacements, a été harcelé de questions mardi à ce sujet alors qu’il présentait à la presse une « journée sans voiture », le 22 septembre, et l’opération 30 km/h.
A propos du « run » de deux Renault R24, des voitures de Formule 1, qui évolueront à 200 km/h quai Augagneur, il a déclaré: « c’est un événement-spectacle et les milliers de spectateurs verront ainsi qu’on ne peut s’improviser pilote de bolide ».
Sa collègue verte, Pascale Bonniel-Chalier, a évoqué le programme de pistes cyclables et de parkings, estimant avec à-propos que « Renault, dans trois ans tous les Lyonnais auront oublié ».
« Ce n’est pas un Grand Prix et pendant que la circulation est neutralisée sur cet axe, on n’aura pas de pollution automobile », a avancé l’adjoint aux sports Thierry Braillard.
Le cabinet du sénateur-maire Gérard Collomb (PS) a accepté d’accueillir l’écurie Renault qui assumera seule les frais d’organisation, ont précisé ses adjoints.
L’Espagnol Fernando Alonso et le Français Frank Montagny piloteront deux Renault R24, alors que des associations locales s’opposent à l’événement.
« On va tout faire pour que ces Formule 1 ne roulent pas dans la ville, par des actions légitimes et non violentes », a déclaré lundi un porte-parole de l’association « Casseurs de pub ».
Avec une dizaine d’autres petites associations écologiques ou favorables à « une ville sans voitures », ils dénoncent « une véritable insulte à l’écologie » dans un municipalité de gauche à forte composante verte et dans une ville qui abrite le siège d’associations engagées depuis quatre ans pour la suppression du Grand Prix de France de F1.
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