Même si la diplomatie reste de mise, c’est bien un tour de vis que la région Picardie vient de donner à son partenariat commercial avec la SNCF. La nouvelle convention signée le 23 septembre dernier prévoit en effet la mise en place d’un système d’indemnisation pour les usagers en cas de retard supérieur à deux heures sur un trajet ou en cas de retards répétés sur une ligne. Une réduction de 20% sera ainsi opérée sur les abonnements mensuels si la régularité des trains est inférieure à 87% au cours du mois précédent.
77 trains aux difficultés récurrentes – Particulièrement visés par cette mesure : les principaux axes menant à Paris à partir de Saint-Quentin, Abbeville, Laon, Beauvais et bien sûr d’Amiens. 77 trains aux difficultés récurrentes feront l’objet d’un suivi régulier et serviront de mètre étalon à la SNCF dans sa démarche d’amélioration de la qualité.
Par ailleurs, la région a aussi obtenu le déplafonnement des indemnités versées en cas de retard ou de suppressions de trains, jusqu’alors limitées à 900 000 euros.
« Le train joue un rôle déterminant dans l’aménagement du territoire. C’est pourquoi la région lui consacre des efforts financiers aussi importants. En contrepartie la qualité du service doit être améliorée », insiste Claude Gewerc, président du conseil régional de Picardie.
Cette année, la collectivité a augmenté de 50 millions d’euros le budget consacré aux TER. Ce poste s’impose ainsi et de loin, comme la première charge de la collectivité. Au total, le montant de la convention Région-SNCF atteint 1,1 milliard d’euros sur six ans.
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