Le président Jacques Chirac, renouant avec un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle, a appelé lundi à Nîmes (Gard) à passer à une « nouvelle étape » dans la lutte contre la délinquance, proposant un arsenal de mesures allant de la « tolérance zéro » dès l’école à un meilleur suivi des auteurs de crimes sexuels.
Après de premiers succès globaux contre l’insécurité (-0,5% en 2002, -3,38% en 2003 et -4,52% pour les dix premiers mois de 2004), « il faut maintenant aller plus loin », a estimé Jacques Chirac.
Le chef de l’Etat a insisté sur le fait que « c’est d’abord à l’école et grâce à l’école que nous ferons reculer la violence dans la société », alors que les violences dans les collèges et lycées ont augmenté de 12% en 2003-04 avec quelque 80.000 actes de violence.
Il a ainsi fixé pour objectif de « réduire massivement, avant la fin de la législature, le nombre d’incidents graves recensés dans les établissements scolaires ».
Face à l’insécurité, Jacques Chirac a prôné une fermeté sans faille. « Le premier enjeu, c’est la tolérance zéro face à la délinquance et notamment la petite délinquance », a-t-il dit.
Dans le même domaine, il a demandé au gouvernement de présenter « rapidement » en Conseil des ministres « un plan d’action contre l’immigration irrégulière ».
Mais parallèlement, le président de la République a aussi préconisé « le développement d’une politique ambitieuse de prévention ».
Se faisant l’écho d’affaires qui ont fortement ému l’opinion publique, il a demandé de ne plus laisser sans suivi les auteurs de crimes sexuels une fois sortis de prison. Il a ainsi proposé de créer un « nouveau type d’établissement », à mi-chemin entre prison et hôpital psychiatrique.
Il a également demandé aux parquets de requérir « systématiquement la prison ferme » contre les récidivistes condamnés une première fois avec sursis.
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