Les violences qui se sont déroulées dans le centre historique de Rennes, les 4 et 5 décembre, en marge du festival des Transmusicales, alimentent la polémique entre la mairie et la préfecture de région. L’annulation par la préfecture de la rave party qui devait se tenir en marge des « Trans » est à l’origine de ces débordements, selon le maire (PS) Edmond Hervé, qui reproche à Bernadette Malgorn, préfète de région, de ne pas avoir trouvé de terrain adéquat pour la tenue de cet événement. De son côté, la préfecture rappelle que la ville a refusé que le terrain de la Prévalaye, utilisé en 2003, soit de nouveau occupé par les ravers. La mairie estime que la présence d’habitations toutes proches contrevenait à la législation sur les raves. Etat et commune se renvoient donc la responsabilité des troubles qui s’inscrivent dans un climat tendu depuis plusieurs mois. Les jeudis soirs rennais sont en effet depuis la rentrée le théâtre de rassemblements de jeunes, bruyants et « fortement alcoolisés », systématiquement dispersés par les forces de l’ordre. Lors du conseil municipal du 7 décembre, une centaine de riverains excédés sont venus manifester à l’hôtel de ville pour crier leur « ras le bol » et exiger des mesures plus radicales de maintien de l’ordre.
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