La rentrée lundi à Strasbourg des élèves de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) marque une date historique pour le prestigieux établissement, qui achève ainsi une délocalisation amorcée il y a plus de dix ans.
Les 232 élèves – 145 français et 87 étrangers, de 30 nationalités différentes – seront les premiers à effectuer l’intégralité de leur scolarité à Strasbourg.
Seuls subsisteront à Paris la formation permanente et une partie des personnels de l’Ecole.
« L’ENA est une porte à double battant: l’une ouvre sur la France, ses administrations, ses territoires, et l’autre s’ouvre sur l’Europe. Cette double porte, nous l’ouvrons solennellement aujourd’hui », a déclaré le directeur de l’Ecole Antoine Durrleman, avec à ses côtés la maire de Strasbourg Fabienne Keller.
L’ENA appliquera en janvier 2006 une réforme de sa scolarité.
Au lieu de 12 mois de stage suivis de 15 mois d’enseignement, la formation initiale sera organisée en trois semestres thématiques : l’Europe, les territoires, et le management et la gestion publique. Un ou deux stages seront organisés autour de chacun de ces thèmes.
Le ministre de la Fonction publique souhaite cependant aller plus loin. Il envisage de créer « un pôle d’excellence en matière de gouvernance publique qui attirerait des étudiants français et étrangers, avec des diplômes reconnus internationalement », « une sorte de « Harvard » à la française selon ses termes.
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