La parité homme femmes a nettement progressé dans les scrutins soumis à des conditions contraignantes (scrutin de liste), mais la proportion de femmes reste faible dans les autres élections, a indiqué, le 23 février, Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l’égalité professionnelle, en présentant un rapport sur l’application de la loi du 6 juin 2000. Lors des régionales de mars 2004, soumises à un scrutin de liste avec une stricte alternance homme-femme, la proportion de femmes élues a progressé de près de 20 points. « Avec une proportion de 47,6% de femmes (contre seulement 27,5% en 1998), les Conseils régionaux sont aujourd’hui les assemblées représentatives les plus féminisées de France », précise le rapport. En 2001, pour les municipales, où la loi sur la parité ne s’applique que dans les communes de plus de 3.500 habitants, 33% des sièges ont été gagnés par des femmes (+11 points par rapport à 1995). Pour remédier à ces « insuffisances », la ministre privilégie la concertation à un recours à une législation contraignante. « Je vais entamer cet été une démarche volontariste de consultation des partis politiques, pour jeter les bases d’une charte de l’égalité et de la diversité, qui pourrait prévoir par exemple une mixité entre le député et son suppléant », a-t-elle indiqué.
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