L’islam de France a connu lundi une nouvelle étape dans son organisation, avec la mise sur rails d’une fondation pour assurer son financement. Les présidents des quatre grandes fédérations de mosquées ont signé en présence du ministre de l’Intérieur, Dominique de Villepin, chargé des Cultes, les statuts de la Fondation pour les oeuvres de l’islam de France.
La fondation, de droit privé, « recevra des dons, mais aucun argent public ».
Elle financera la construction et la rénovation des mosquées, la formation profane des imams et des aumôniers de prisons ou militaires qui viennent d’être créés ainsi que l’organisation du CFCM, qui manquait jusqu’ici cruellement de ressources.
Elle offrira des avantages fiscaux aux donateurs, particuliers et entreprises. Leurs dons, déposés à la Caisse des Dépôts, seront versés « en toute transparence », ce qui devrait contribuer à éteindre les polémiques sur les financements venus de pays comme l’Arabie saoudite accusés de vouloir propager un islam rigoriste.
La fondation fera chaque année un compte rendu public de ses activités et un commissaire du gouvernement surveillera l’attribution des fonds.
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