Peu satisfaite de la gestion de son port de plaisance, l’agglomération de Montauban (8 communes, 71 093 habitants, Tarn-et-Garonne) a mis fin à la délégation de service public d’une durée de 9 ans (DSP) qui la lie à la Compagnie d’exploitation des ports de plaisance (CEPP). La DSP Port signée le 26 avril 2012 devait se terminer en même temps que la concession accordée par Voies navigables de France (VNF) au Grand Montauban.
Mises en demeure insuffisantes – « Le port est une création neuve et le fruit d’importants investissements dans la remise en navigabilité du canal de Montech et l’électrification des écluses. Pour son démarrage, il était important que la prestation du délégataire soit optimale. Or, nous nous sommes vite rendus compte que les services attendus n’étaient pas à la hauteur. Après différentes mises en demeure, nous avons résilié à l’amiable la DSP et décidé de prendre en régie le port », explique Brigitte Barèges, maire de Montauban et présidente de l’agglomération.
Régie depuis le 1er août – Le Grand Montauban a donc, le 1er août, pris en régie le port de plaisance de 32 anneaux, ainsi que ses abords : restaurant, compagnie de location de bateaux, etc. Les charges pour la collectivité seront principalement salariales, soit un montant annuel de 50 000 euros. Elle compte les compenser par les recettes perçues directement. De façon ponctuelle, les services communautaires interviendront pour l’entretien des espaces verts ou des bâtiments.
La DSP prévoyait un budget annuel de l’ordre de 150 000 euros, tant en recettes qu’en dépenses, avec une recette pour le Grand Montauban de 10 000 euros par an.
La remise en navigation du canal de Montech à Montauban et l’électrification des écluses ont coûté 420 000 euros. Le Grand Montauban a pris en charge 11 % de ce montant. Voies navigables de France, l’Union européenne, le conseil régional de Midi-Pyrénées et le conseil général de Tarn-et-Garonne sont les autres financeurs du projet.
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