Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, s’est prononcé lundi, à titre personnel, en faveur du droit de vote pour les étrangers en situation régulière installés de longue date en France, contrepartie à une politique plus ferme à l’égard de l’immigration clandestine.
Nicolas Sarkozy a redéfini, dans un entretien au Monde, sa conception de la politique d’immigration. S’il veut « lutter contre l’immigration clandestine de toutes (ses) forces », il veut aussi « renforcer la chance de l’intégration pour les étrangers en situation légale ». Et, selon lui, « le droit de vote aux municipales en fait partie ». « A titre personnel, a-t-il souligné, je considère qu’il ne serait pas anormal qu’un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales ». « J’ouvre un débat, ajoute-t-il, en faveur d’une mesure que je pense juste ».
Parallèlement, Nicolas Sarkozy réaffirme sa préférence pour une immigration « choisie » et non « subie ».
Un projet de loi, qui sera présenté « début 2006 », devrait reprendre les points forts de la politique de l’immigration qu’il entend continuer de mener : lutte contre « les détournements de procédure en matière d’asile », mise en place d’une politique « attractive » pour les meilleurs étudiants étrangers, visas à points pour les travailleurs étrangers, contrôle plus strict des mariages mixtes et « rationalisation ».
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