Le président de l’Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard, a fixé le 22 novembre « trois défis à relever » aux maires de France, réunis pour leur Congrès à Paris, au premier rang desquels celui de « la cohésion sociale ». Evoquant la « flambée dramatique des violences urbaines », il a souligné que « face au risque de segmentation progressive de la France » et au « risque de délitement du tissu social aggravé par les communautarismes », les maires « se retrouvent en première ligne ». « Si l’Etat attend du maire qu’il recouse le tissu social, il faut lui donner des fils et une aiguille. Il faut lui donner les moyens juridiques et financiers pour qu’il puisse assumer ce rôle essentiel pour notre démocratie », a-t-il déclaré. Il a également appelé les maires à « affirmer une volonté de diversité dans (les) recrutements municipaux de façon à ouvrir des pistes d’avenir pour chacun des talents de nos quartiers » et « à marcher ensemble avec les associations, les acteurs locaux et l’Etat » pour « reconstruire une République fraternelle, ambitieuse, protectrice ». Le député-maire (UMP) de Lons-le-Saunier a ensuite évoqué « le défi des finances locales ». Réaffirmant les critiques de l’AMF à l’encontre de certaines dispositions de la loi de finances 2006 (réforme de la TP, bouclier fiscal), il a estimé que « l’heure est venue de changer le cadre d’ensemble des ressources des collectivités locales », « d’imaginer une fiscalité locale nouvelle ». Enfin, Jacques Pélissard a appelé les maires à relever le défi de « l’amélioration des services publics ». Il a souligné l’adhésion de l’AMF à « la démarche novatrice » de la Conférence sur les services publics en milieu rural qui « propose d’inscrire l’évolution de ces services dans un cadre contractuel bénéficiant de concours financiers spécifiques ».
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