Près des deux tiers des Français ne font pas confiance à l’Etat pour « améliorer les choses dans le domaine de la solidarité », selon un sondage de l’institut CSA réalisé à l’occasion du 102e congrès des notaires, qui se tiendra de lundi à mercredi à Strasbourg.
Une très grande majorité (79%) fait davantage confiance aux associations et aux familles, 70% s’en remettent aux collectivités et seulement 35% à l’Etat, selon cette enquête réalisée pour le congrès des notaires et la Caisse des dépôts, a-t-on appris le 189 mai auprès du conseil supérieur du notariat.
En tout, ce sont 64% des personnes interrogées qui ne font pas confiance à l’Etat. Elles sont néanmoins 72% à estimer que « la solidarité implique autant les familles que l’Etat ». Seuls 15% des sondés jugent que la solidarité « doit être essentiellement prise en charge par l’Etat et l’impôt » et 12% que ce rôle revient d’abord aux familles.
Près de six Français sur dix (59%) disent avoir dans leur entourage proche « quelqu’un que l’on puisse qualifier de personne vulnérable » (personne âgée dépendante, handicapée, sans logement ou chômeur de longue durée…). Parmi cette majorité, 59% ont pris des mesures au sein de la famille pour s’occuper de leurs proches vulnérables, 14% ont eu recours à l’entourage, 9% à une aide extérieure.
Le 102e congrès des notaires aura pour thème les « personnes vulnérables » et devrait formuler des propositions pour « créer un véritable statut de la personne protégée », selon un communiqué du congrès. Ce sondage CSA a été réalisé par téléphone les 5 et 6 avril auprès d’un échantillon de 1.005 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française, selon la méthode des quotas.
Thèmes abordés