Avant la deuxième lecture du texte sur les logements sociaux qui débutait le 30 mai à l’Assemblée nationale, de nombreuses réactions ont critiqué l’amendement UMP prévoyant d’assouplir le quota de 20% de logements sociaux fixé dans la loi SRU.
Présentée par Patrick Ollier, président (UMP) de la commission des Affaires économiques, cette nouvelle disposition envisage d’inclure, dans le quota de 20%, les logements neufs dont l’acquisition a été financée à partir du 1er juillet 2006 grâce à une aide à l’accession à la propriété et tout particulièrement grâce au prêt à taux zéro.
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, jugeait cette seconde tentative (déjà votée par le Parlement mais supprimée par le Sénat en seconde lecture) « profondément choquante », tandis que le porte-parole de l’UDF, François Sauvadet, annonçait que son groupe « se battrait » pour que soit conservée l’obligation des 20% de logements sociaux pour « imposer la mixité sociale ».
La Fondation Abbé Pierre en appelait quant à elle « une nouvelle fois à la responsabilité des députés ». « Modifier l’obligation de construction de logements sociaux en élargissant le décompte des 20%, c’est faire injure aux 2/3 des ménages en France dont les revenus ne leur permettent pas autre chose que d’aspirer à des logements aux loyers accessibles, et ce à l’heure où la flambée des prix ne connaît pas de pause ».
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