Réunie au Havre (Seine-Maritime) pour son congrès annuel les 22, 23 et 24 juin, la SMACL, leader de l’assurance des collectivités locales a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme à propos des conséquences des violences urbaines de novembre 2 005.
«Il faut trouver rapidement une solution pour les collectivités en difficulté, il en va de l’égalité des collectivités et des citoyens devant l’assurance», a martelé Bernard Bellec, le président du conseil de surveillance de la SMACL. «Les assureurs ont pu faire face une fois aux dégâts causés par les violences urbaines, mais si le phénomène devenait récurrent, ce serait mission impossible car il déstabiliserait gravement le marché de l’assurance des collectivités. Il ne faut pas que celles qui sont touchées soient deux fois victimes».
La mutuelle, qui a lancé dans le cadre des violences urbaines quelque 120 recours contre l’Etat et participe aux groupes de travail interministériels pour trouver une solution, a de nouveau mobilisé au Havre ses mandataires. En espérant que le «retard à l’allumage des groupes de travail mis en place par le gouvernement ne s’aggrave pas et que l’échéance du début de l’été pour une décision soit tenue», elle a proposé des pistes pour gérer ce problème. Soit un fond de garanties d’exception alimenté «idéalement» à 50-50 par l’Etat et les assureurs, soit un fond spécifique qui serait une extension du fonds FGAO ou Fonds de Garantie d’Assurance Obligatoire du Dommage. Bernard Bellec a toutefois précisé que la SMACL était ouverte à toute autre proposition qui irait dans le sens de l’intérêt des collectivités où la récurrence des violences représente un risque avéré.
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