Un clash. Les travées de l’assemblée du conseil économique et social régional (CESR) des Pays de la Loire résonnent encore du tapage provoqué par son refus d’approuver, lundi 26 juin, le projet de budget supplémentaire du conseil régional.
Directement visée, la volonté de la collectivité de modifier les règles d’attribution de ses aides économiques. Le nouveau dispositif prévoit notamment d’en écarter les PME dont les recrutements s’opéreraient dans le cadre du CNE (contrat nouvelles embauches), de s’assurer de la pérennité des créations d’emplois aidés et de limiter « au minimum réglementaire » celles destinées à la formation en apprentissage junior (dès 14 ans) introduite par la loi pour l’égalité des chances du 31 mars 2006.
Au terme de vifs échanges, le scrutin a été sans appel : 45 contre, 33 abstentions et seulement 8 pour, le syndicat FO ne participant pas comme d’habitude au vote. Aux critiques virulentes du collège patronal qui a rejeté en bloc cette nouvelle donne, se sont ajoutées les voix de plusieurs associations et l’abstention de la plupart des représentants syndicaux, pas tant pour une raison de fond que pour la forme : « les conseillers ont eu le sentiment d’être piégés, résume un proche du président du CESR, Alain Mustière. Une large majorité a voulu réaffirmer que le CESR n’est pas le lieu pour prolonger un débat idéologique national et dire non à une loi déjà approuvée ». Le CESR des Pays de la Loire s’était déjà distingué au début des années 1990 en refusant un projet de budget de l’exécutif régional, alors présidé par Olivier Guichard.
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