Le chantier de la première branche du TGV Rhin-Rhône, qui doit relier Dijon à Mulhouse via Besançon, a été officiellement lancé à Cubrial (Doubs) alors que la contribution de l’Union européenne au projet reste en suspens.
Auparavant, la convention de financement du projet avait été signée par le ministre et 17 co-financeurs du projet, dont le président de Réseau Ferré de France (RFF) Michel Boyon et trois présidents de région (Franche-Comté, Alsace, Bourgogne).
Saluant le « très gros effort » consenti par les collectivités, M. Perben a déclaré à la Tribune que ce projet rompait « avec une organisation des dessertes essentiellement tournées vers Paris et l’Ile-de-France ».
Outre le volet SNCF des travaux (194 millions d’euros), le budget du chantier s’élève à 2,3 milliards d’euros auxquels contribuent l’Etat français, RFF, la Suisse et 19 collectivités. L’Union européenne, appelée à participer à hauteur de 200 millions, n’a toujours pas donné son feu vert.
La contribution européenne a été au coeur d’ultimes tractations ces dernières semaines entre le ministère des Transports et les collectivités. Les régions Franche-Comté et Bourgogne contestaient les modalités du « plan B » prévu au cas où Bruxelles ne versait pas les 200 millions attendus.
Un compromis a fini par être trouvé: si l’Union européenne verse au moins 170 millions d’euros, le différentiel sera pris en charge par les partenaires financiers du projet, au pro rata de leur participation. Dans le cas où Bruxelles verserait moins de 170 millions, des négociations seront rouvertes entre l’Etat et ses partenaires.
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