Evoquant lors de sa rentrée le contrat de projets Etat-région à venir pour la période 2007-2013, le président du conseil régional de Haute-Normandie, Alain Le Vern, n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude et sa colère : la région met sur la table 750 millions d’euros pour répondre aux besoins des habitants en infrastructures, santé, formation, culture…, et l’Etat nous propose pour contribuer à couvrir l’ensemble des besoins 376 millions d’euros, soit 40% de moins que pour le précédent contrat de plan Etat-région. Le compte est loin d’y être. Et le président de citer certains des secteurs où le futur contrat de projets va induire une baisse de la participation de l’Etat si le contrat n’est pas revu : la santé (-63%), la culture (-62,5%), l’agriculture (-50%), mais aussi l’enseignement supérieur, le tourisme, le patrimoine, les friches industrielles.
A ces griefs, s’ajoute un courroux lié «à l’unilatéralité des choix du gouvernement quant à l’utilisation du budget qu’il propose et un profond désaccord sur les projets qu’il a ciblés», selon Alain Le Vern. C’est donc en toute logique que le président a précisé au préfet, après l’avoir rencontré sans obtenir de réponses à ses inquiétudes, que la région de Haute-Normandie ne s’engagera pas dans une démarche de négociations temps que la proposition gouvernementale restera en l’état.
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