Après le débat sur les déchets nucléaires, la Commission nationale du débat public (CNDP) s’est pour la seconde fois de son histoire penchée sur une problématique et non pas sur un grand projet d’infrastructures. Et à l’issue du débat, organisé du 26 mars au 27 juillet, sur la politique des transports dans la vallée du Rhône et l’arc languedocien, ses conclusions montrent qu’une grande partie de la population appréhende ces dossiers de façon nouvelle. « Il y a un renversement par rapport à la politique pratiquée en France depuis 30 ans, avec un refus d’accroître les autoroutes, le besoin de mieux desservir les territoires et la demande de renforcer le report de la route vers les autres modes de transport pour les marchandises », note Philippe Marzolf, président de la Commission permanente de ce débat, qui remarque que désormais les élus aussi sont sur la même longueur d’onde. La CNDP met également en avant les demandes de plus en plus d’Etat, surtout dans un rôle de coordination des collectivités entre elles afin d’aboutir à plus de cohérence dans les projets et qu’ils soient traités à une échelle plus vaste que le seul territoire de telle ou telle collectivité. « La période pré-electorale ne se prête pas à des grandes décisions, mais le pays a besoin d’une politique cohérente et incitative en matière de transports et certaines actions pourraient être engagées rapidement », estime Philippe Marzolf. La mise en place dune structure de coordination sur les trois régions concernées par ce débat (Languedoc Roussillon, Paca et Rhône Alpes) pourrait ainsi être expérimentée. Déjà, les trois comités économiques et sociaux régionaux ont voté un projet dans ce sens.
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