Aux Lilas, c’est un courrier de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, remettant en cause le projet de reconstruction de la maternité, à proximité du site historique, qui a mis l’établissement en émoi.
L’ARS avait annoncé en septembre le déblocage d’une aide de six millions d’euros pour financer ce projet, suite à un partenariat signé entre la maternité et le groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon (Paris XIIe).
Mais « la récente révélation d’une situation de déficit structurel à hauteur de 2 millions d’euros ne permet plus à la maternité de recourir à l’emprunt » et donc de procéder à sa restructuration, écrit le directeur général de l’ARS au président du groupe hospitalier des Diaconesses.
L’ARS promet de soutenir financièrement la maternité, où 1.700 accouchements ont lieu chaque année, pour éviter en 2013 « une situation de dépôt de bilan qui n’est pas envisageable » et indique qu' »un scénario alternatif devra être élaboré » avant la fin juillet.
Marie-Laure Brival, présidente du collectif de soutien, a fait part de « sa colère et son incompréhension ». « Des responsabilités sont engagées tant sur le plan politique que juridique, économique, sanitaire, social et humain », a-t-elle rappelé.
De son côté, la maternité des Bluets (XIIe), hôpital privé à but non lucratif géré par l’association Ambroise-Croizat, qui a pratiqué un peu moins de 3.000 accouchements en 2012, a présenté en 2012 un déficit cumulé de 6,3 millions d’euros. Selon Jean-Jacques Kolar, responsable syndical CGT-salariés, l’hôpital pourrait être « en cessation de paiement » dès le mois d’août.
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