Lorsqu’un maître d’ouvrage est confronté à des retards indépendants de sa volonté dans l’exécution de son opération financée en partie par des fonds européens, une information en amont des services de l’État concernés doit permettre de revoir l’échéancier de mise en oeuvre.
Pour la période 2000-2006, face aux phénomènes de reports de crédits des fonds structurels qui handicapaient l’exécution du budget de l’Union européenne, le Conseil, le Parlement et la Commission ont introduit de nouvelles règles de gestion afin d’optimiser l’utilisation de ces fonds dans les temps impartis. Il a notamment été décidé la mise en place de la procédure dite « du dégagement d’office ». Celle-ci oblige les responsables de la gestion des DOCUP à justifier de l’équivalent de la consommation d’une tranche annuelle n à la fin de l’année n + 2. Cette procédure s’applique chaque année jusqu’à la clôture du programme au 31 décembre 2008. En France, la gestion des fonds structurels sur la période 2000-2006 a été dynamisée en juillet 2002. Face à un retard important dans la programmation et la consommation des crédits européens liés à la signature tardive des DOCUP, le Gouvernement a mis en oeuvre une simplification des procédures administratives et a fixé comme objectif aux préfets de région une consommation optimale des crédits pour éviter les risques de dégagement d’office. A cet effet, les préfets de région ont recours à un suivi continu de la programmation des projets afin de s’assurer que ceux-ci sont effectivement mis en oeuvre dans la période convenue et au plus tard avant le 31 décembre 2008. Le souci de bonne gestion financière du programme européen peut les amener à déprogrammer tout ou partie d’un projet qui ne serait pas en mesure de se réaliser dans les délais convenus et à privilégier des opérations dont la consommation rapide permet de diminuer les risques de dégagement d’office. Ceci doit s’apprécier au niveau régional dans le cadre du comité de programmation piloté par le préfet de région, en partenariat avec le conseil régional. C’est pourquoi lorsqu’un maître d’ouvrage est confronté à des retards indépendants de sa volonté dans l’exécution de son opération, une information en amont des services de l’État concernés doit permettre de revoir l’échéancier de mise en oeuvre.
Références
Voir QE de Jean - Pierre Kucheida, JO de l'Assemblée nationale du 3 octobre 2006, p. 10392, n° 100677Domaines juridiques