Les collectivités locales concernées par la construction du futur réacteur expérimental de fusion thermonucléaire Iter à Cadarache (Bouches-du-Rhône) ont signé le 9 octobre à Marseille leur engagement financier dans ce projet, en partenariat avec l’Etat.
Le conseil régional de Provence-Alpes-Côte-D’azur, ainsi que six conseils généraux (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Vaucluse et Alpes-Maritimes) et la communauté d’agglomération du pays d’Aix-en-Provence ont confirmé leur participation, au côté de l’Etat, à hauteur de 467 millions d’euros.
Cette part représente environ 50% de la participation globale de la France au projet Iter dont le montant total s’élève à environ 10 milliards d’euros sur 10 ans, a rappelé le préfet de région PACA Christian Frémont devant la presse.
« S’il n’y avait pas eu de volonté unanime des élus de s’engager lourdement financièrement, jamais Iter ne se serait installé à Cadarache », a souligné M. Frémont lors de la signature de la convention financière.
Les collectivités financeront notamment l’aménagement d’une route à grand gabarit d’une centaine de kilomètres, servant aux convois qui achemineront depuis la côte méditerranéenne les pièces du futur réacteur. Ces travaux d’infrastructure seront assurés essentiellement par le conseil général des Bouches-du-Rhône (72 millions d’euros sur 81).
« L’enquête publique se tiendra du 13 novembre au 20 décembre, la déclaration d’utilité publique interviendra au premier trimestre 2007 et le début des travaux à l’été 2007, pour une livraison à l’été 2009 », a indiqué Yannick Imbert, directeur de la « mission Iter » à la préfecture PACA.
Les collectivités participeront également au financement du réacteur lui-même et à d’autres projets d’aménagements (écoles, transports, maîtrise foncière…).
Iter doit permettre, sur plusieurs décennies, des recherches sur la fusion nucléaire, une solution de rechange à la fission. La construction du réacteur prendra dix ans.
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