Le tracé du futur parc amazonien de Guyane, qui devrait voir le jour début 2007 après une enquête publique clôturée le 20 octobre, n’est pas du goût des opérateurs miniers.
7.160 km2 de réserves aurifères identifiées par l’inventaire minier du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) se superposent avec le « coeur » du futur parc, une zone protégée, interdite aux activités minières.
« J’aimerais savoir si un inventaire écologique justifie le choix des zones que le parc va protéger », s’interroge Carole Ostorero, présidente de la fédération des opérateurs miniers de Guyane (FEDOMG).
Pour Carole Ostorero, « les opérateurs miniers doivent exploiter les réserves aurifères identifiées et le coeur du parc doit aller ailleurs : il y a suffisamment de forêt primaire pour cela. Le projet prévoit 20.300 km² de coeur intégralement protégés, cela représente 24,4% de la superficie de la Guyane. Aucune région de France n’accepterait cela ».
« Les orpailleurs clandestins investiront le coeur du parc si on le maintient dans des zones à fort potentiel minier. C’est déjà ce qu’on constate dans les réserves naturelles », conclut la présidente de la FEDOMG.
Selon le directeur de la mission parc, Colin Niel, « l’or est une ressource identifiée, en revanche, le recensement de ce que peut apporter la biodiversité se construit avec le temps « .
Selon les constatations de scientifiques, les zones à fort potentiel minier coïncident avec celles de grande valeur écologique. « Les gisements aurifères ne se trouvent que dans les roches basiques avec des sols argilo-sableux riches et profonds qui favorisent un couvert végétal également riche avec des forêts hautes et majestueuses », explique Jean-Jacques de Granville, directeur de recherche à l’institut de recherche pour le développement (IRD) de Cayenne.
Environnement
Outre-mer. Les opérateurs miniers guyanais contestent le tracé du futur parc
Publié le 23/10/2006 • dans : Régions
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