Jacqueline Gourault, présidente de la fédération des élus démocrates (FED), première vice-présidente de l’association des maires de France (AMF), a récemment présenté les résultats d’une enquête de fond sur les attentes et les perceptions des élus locaux, au cours d’une conférence de presse au siège de l’UDF. Le dépouillement, la synthèse et l’analyse des réponses ont été réalisés par l’IFOP.
La FED avait adressé au printemps dernier un long questionnaire à l’ensemble des maires et présidents de communauté de France. Plus de 1600 questionnaires ont été retournés.
Première confirmation : il existe une véritable attente de dialogue des élus locaux dans une période de profonde évolution pour les collectivités territoriales. Quelques points forts émergent : les maires et présidents d’EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale) jugent le système institutionnel local démocratique, mais peu pertinent et peu efficace. Ils sont nombreux à souhaiter une stricte limitation du cumul des mandats et la suppression d’un échelon territorial. 56% des élus se considèrent comme « des acteurs sous tutelle de l’Etat » (seuls 4% estiment être des «acteurs autonomes»). Cette perception est encore plus forte chez les présidents d’EPCI : 74 %. Majoritairement satisfaits de la répartition des compétences entre collectivités locales, ils émettent un jugement positif sur le développement de l’intercommunalité, à condition, disent les maires, qu’il ne se fasse pas au détriment des communes. Ils veulent que l’État conserve une action territoriale, tout particulièrement en matière de services publics et d’infrastructures. L’intercommunalité est « positive » pour 64% des « simples maires », pour 86 à 90% des présidents d’EPCI. Dans l’exercice de leur mandat au quotidien, les maires considèrent qu’ils ne sont « pas suffisamment protégés » par rapport aux risques juridiques.
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