Le centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) vient de réaliser une enquête sur un échantillon représentatif de 2000 personnes permettant de mettre en relation le système de valeur des personnes enquêtées et leur conception de la politique avec leurs opinions sur la corruption et les atteintes à la probité publique. «Les français seraient-ils tous devenus cyniques ou totalement désabusés ?», interroge le CEVIPOF dans un document de présentation de l’enquête. «La carrière politique et les résultats électoraux d’élus mis en cause et même condamnés, montrent que la sanction par le vote est loin d’être automatique», constate par ailleurs le CEVOPIF.
L’enquête révèle donc que la relation entre «les politiques» (élus et dirigeants) et les citoyens apparaissent comme une relation fragile, peu cadrée, sous influence, largement ouverte aux échanges. «C’est une relation corruptible, dans la mesure où ce sont souvent des normes contradictoires qui, selon les personnes et les circonstances, indiquent ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas», révèle encore l’enquête.
Plus largement, l’étude permet d’approfondir les différentes formes de discussion et de critique adressées à la politique, ses acteurs et ses institutions. Elle relève par ailleurs quelques lieux communs et montre l’existence d’un assez haut niveau de tolérance au-delà des condamnations de principe. Elle souligne enfin la diversité des jugements portés par les citoyens en fonction de leur statut social.
Pour lire le résumé des résultats de l’enquête, cliquez sur le lien suivant :
Thèmes abordés