L’argumentaire insiste sur la nécessité d’assurer à l’industrie européenne des conditions de prix lui permettant de « lutter à armes égales » face à la concurrence internationale, « en particulier américaine », et de « répondre à des besoins d’investissements considérables dans le secteur énergétique ».
Paris insiste par ailleurs sur la nécessité de maintenir dans chaque Etat des « capacités de production stables et prévisibles ». Le gouvernement français veut notamment que chaque Etat puisse s’équiper d’installations comme des centrales à gaz en mesure de faire face à des pointes de consommation ou à des pénuries.
Une solution à l’inconstance de l’énergie renouvelable – La mesure est une marque de défiance vis-à-vis des énergies renouvelables, dont la France soutient le développement mais dont elle veut souligner les handicaps, notamment l’intermittence de leur production. »Le développement rapide des énergies renouvelables intermittentes (l’éolien et le solaire, ndlr) a désormais un impact sur le bon fonctionnement du marché européen de l’électricité. »[..] »Les avantages dont elles bénéficient les placent hors marché et conduisent au gel de projets de centrales électriques de semi base ou de pointes pourtant indispensables à la compensation » de leur rendement variable, souligne-t-il.
« Sans prise en compte de ces effets, la sécurité d’approvisionnement est menacée à moyen terme », soutient l’argumentaire. La France recommande en conséquence de « donner un coût à l’intermittence ou une valeur à ses contreparties que sont la flexibilité, le stockage, la disponibilité ».
La stratégie allemande sur l’énergie nucléaire en ligne de mire – Paris souhaite également « un échange de vues régulier entre les Etats sur les grandes décisions énergétiques nationales susceptibles d’avoir un impact sur le marché global ou des autres Etats membres ». La requête cible la décision unilatérale de l’Allemagne en 2011 de sortir du nucléaire.
La France tire 75% de son électricité de son parc de 19 centrales nucléaires, mais cherche a ramener cette dépendance à 50% avec un développement des sources d’énergies renouvelables. C’est en tout cas ce que le candidat François Hollande annonçait dans son discours du Bourget, le 22 janvier 2012.
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