De passage à Amiens, M. Cuvillier a informé le maire de la ville, Gilles Demailly, et le président de la Région Picardie, Claude Gewerc, qu’il validait « le barreau ferroviaire de 7 km qui permettra de relier la ligne classique Paris-Creil-Amiens à la LGV d’interconnexion ouest de l’Île-de-France à Roissy », selon un communiqué.
Cette liaison permettra aux Picards de gagner directement l’aérogare de Roissy-Charles-de-Gaulle ou de contourner Paris sans avoir à changer de gare dans la capitale ou à se rendre dans la gare TGV de Haute Picardie, dite « des betteraves », entre Saint-Quentin et Amiens.
En effet, explique le communiqué, « ce barreau ferroviaire permettra de relier Amiens et Creil (Oise) au vaste réseau de lignes à grande vitesse vers Lyon et Marseille, Strasbourg ou encore Nantes et Bordeaux, grâce à des TGV directs empruntant le contournement de la capitale par Roissy et Marne-la-Vallée », ce qui devrait permettre de gagner une demi-heure.
Des TER circulant sur cette liaison simplifieront aussi la navette quotidienne de Picards travaillant dans la zone de Roissy.
« Je ne veux pas marcher sur les plate-bandes de la commission « Mobilité 21″ (chargée de hiérarchiser les projets concernant les infrastructures de transport ndlr), mais il y a des évidences qui s’imposent et c’est le cas de ce barreau Roissy-Picardie », a déclaré le ministre à la presse.
« Il fallait passer à la concrétisation d’un projet pour lequel 20 ans ont séparé la réflexion de la prise de décision », a-t-il ajouté.
La commission Mobilité 21 présidée par le député-maire de Caen, Philippe Duron, devrait rendre ses conclusions d’ici à la fin juin.
Restera à évaluer l’impact environnemental des travaux dans le cadre de la future enquête publique.
M. Cuvillier a par ailleurs confirmé aux élus picards que le tronçon Amiens/Rang-du-Fliers (Pas-de-Calais) sur la Côte d’Opale, soit 73 km, serait enfin électrifié en 2018. Après quelque 50 ans d’attente, il ne sera plus nécessaire alors de changer de motrice à Amiens, –une locomotive électrique devant aujourd’hui céder la place à une diesel–, sur l’ensemble de la ligne Paris-Boulogne-sur-mer.
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