Le gouvernement espère remédier d’ici à la fin de l’année à l’absence d’outil de mesure pour suivre l’évolution du chômage dans les zones urbaines sensibles (ZUS), a indiqué le 25 octobre sur LCI le ministre délégué à l’emploi, Gérard Larcher.
Malgré des difficultés d’emploi criantes en ZUS, il n’existe pour le moment aucun indicateur pour suivre, comme cela se fait pour les départements, le sort des demandeurs d’emploi dans ces quartiers, à part le taux annuel disponible avec beaucoup de retard au cours de l’année suivante.
Dans les 750 quartiers dits « sensibles » (ZUS), le taux de chômage atteint pourtant plus du double de la moyenne nationale : 22% en 2005 contre 9,8% selon le ministère de l’emploi. Chez les jeunes, le chômage peut grimper à 40% et il s’agit là seulement d’une estimation.
« D’ici à la fin de l’année, je souhaite avoir réellement un suivi trimestriel », a déclaré M. Larcher, dont les services ont pour le moment fait un focus sur 20 communes ayant des quartiers classés en ZUS.
« Dans les 489 communes concernées, je veux savoir si réellement, le chômage des jeunes baisse. C’est le cas par exemple à Aulnay-sous-Bois, à Vénissieux, à Marseille, à Clichy-sous-Bois : on a des baisses supérieures à 20% entre le 1er septembre 2005 et le 1er septembre 2006 », a déclaré M. Larcher.
« Il reste des endroits où la baisse est moins forte que la moyenne nationale, je pense à Grigny », a-t-il néanmoins ajouté.
Un jeune au chômage sur dix (13%) habite en ZUS, selon M. Larcher.
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