Le directeur général de RFO, a affirmé le 26 octobre que le gouvernement avait donné son accord à la préemption de fréquences pour étendre la diffusion de France O aux principales villes de France sur la TNT, en évoquant «la crise des banlieues» et l’intérêt de s’adresser «à d’avantage de communautés françaises».
Ces mêmes fréquences avaient été promises aux télévisions locales et France 3 doit en préempter aussi quelques unes pour mieux régionaliser sa diffusion, avec des enjeux en termes de débat public local et de citoyenneté également considérables.
«Pourquoi faudrait-il opposer ces approches et n’en retenir qu’une, faute de place, alors qu’on trouve sans aucune difficulté des fréquences pour des chaînes bonus’ pour des grands groupes, mais aussi pour la haute définition et la télévision sur mobile ?», s’interroge l’association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca) qui regroupe à ce jour 56 villes, 28 communautés urbaines ou d’agglomérations, 15 syndicats de communes, 19 structures départementales et 5 régionales, représentant 33.000.000 d’habitants sur 67 départements.
«Aujourd’hui aucune chaîne locale n’est en TNT et France 3 y est moins bien diffusée qu’en analogique, contrairement à toutes les orientations prises antérieurement», constate encore l’Avicca qui estime qu’il est temps que le Parlement fixe les priorités. «La loi sur la télévision du futur, qui débute le 20 novembre au Sénat, doit permettre ce débat politique et réserver aux chaînes citoyennes la place qu’elles méritent», conclut l’association.
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