Dans un courrier récemment adressé au chef de l’Etat et au gouvernement, l’association des maires ruraux de France (AMRF) a réagi au projet de décret relatif aux commissions départementales de présence postale territoriale (CDPPT) qui poursuit, selon elle, l’opération de marginalisation des élus ruraux dans le dossier du maintien d’un réseau postal de proximité.
L’AMRF a d’abord tenu à rappeler que la loi de régulation des activités postales «a tout mis en oeuvre pour limiter la portée positive de la création du fonds de péréquation, en l’accompagnant d’un financement sans doute insuffisant et en excluant les représentants des élus ruraux des discussions sur le contrat pluriannuel de présence postale territoriale».
Selon l’AMRF, le projet de décret relatif aux commissions départementales de présence postale territoriale confirme ces orientations puisque «la répartition des communes en quatre catégories par l’article 1 du projet aboutit à une sous-représentation inacceptable des maires ruraux au sein des CDPPT. «Ne pouvant prétendre qu’à un représentant sur quatre, nous nous trouvons ainsi écartés sciemment de la gestion locale d’un fonds qui leur est pourtant largement destiné puisque dédié au financement de ce qui relève de la mission d’aménagement du territoire confiée à la Poste», exposent-ils dans un communiqué. Ils rappellent par ailleurs que les communes rurales représentent 80 % des communes.
L’AMRF demande donc la modification du projet de décret et que ce ne soit pas une association, comme prévu dans le projet, mais «les associations représentatives de maires dans le département qui, chacune pour ce qui la concerne, désignent les représentants à la CDPPT, à l’image de ce qui est déjà prévu pour d’autres commissions départementales».
L’AMRF conclut en indiquant que « si le mépris avec lequel ils ont jusque là été traités devait se confirmer, les maires ruraux, ainsi qu’ils l’ont décidé en Assemblée générale le 15 octobre dernier, en prendraient les Français à témoin, notamment lors des élections présidentielles, en n’excluant pas de présenter ou de soutenir un candidat appelé à devenir leur porte-parole».
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