Les principaux syndicats de sapeurs-pompiers professionnels ont écrit à leur ministre de tutelle, Nicolas Sarkozy, pour lui demander de « bien vouloir les rencontrer dans les meilleurs délais », avant que leur « exaspération » ne s’exprime « une nouvelle fois dans la rue ».
Dans un courrier au ministre de l’intérieur, les organisations syndicales SNSPP/CFTC, CGT, FO et Autonomes évoquent l’enlisement des négociations avec les élus de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours (CNSIS, créée en 2004).
Ils rappellent à Nicolas Sarkozy qu’en avril 2006, il avait « désigné Brice Hortefeux comme interlocuteur privilégié des sapeurs-pompiers professionnels ». Puis, « le 18 septembre, ce dernier nous a renvoyés à une négociation avec les élus de la CNSIS (…). Le 24 octobre, au terme de trois réunions de travail, les élus de la CNSIS nous ont renvoyés à leur tour à votre arbitrage », assurent-ils.
« Nous n’acceptons pas d’être les otages d’un jeu politique qui se joue entre les payeurs’ présidents des conseils d’administrations des services départementaux d’incendie et de secours, l’assemblée des départements de France et l’Etat », insistent les syndicats, demandant au ministre de prendre ses « responsabilités ».
La lettre évoque notamment « l’absence de proposition de rétablissement de la nouvelle bonification indiciaire » (prime qui avait été accordée puis retirée par décret en juillet, ndlr) et « l’absence de mesures reconnaissant la dangerosité et la pénibilité » du métier.
Une manifestation des pompiers professionnels est prévue le 21 novembre à Paris.
« Depuis deux ans, on ne rencontre pas M. Sarkozy », a affirmé Patrice Beunard, secrétaire général du SNSPP-CFTC (premier des syndicats), alors que, lors de son premier mandat, on l’avait vu une bonne dizaine de fois ».
Rappelons que les 37.800 professionnels, soit 15% de l’effectif total des pompiers, sont placés sous la tutelle du ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire.
Thèmes abordés