Me Julie Bonnier-Hamon a déposé des requêtes en référé pour contraindre le préfet à faire bénéficier les 17 adultes et 26 enfants d’un hébergement. Le tribunal les examinera vendredi matin.
« Le préfet de l’Essonne se doit de les loger immédiatement et sans tarder, dans une structure adaptée à leur situation familiale, sans pouvoir utilement leur opposer l’absence de lits disponibles sur le département », écrit l’avocate dans ses référés dont l’AFP a eu copie. « L’absence totale de soutien et d’accompagnement des autorités en dépit de la circulaire du 26 août 2012 démontre la carence effective des autorités », ajoute-t-elle.
L’action en justice de ces familles roms du bidonville de Ris-Orangis s’appuie notamment sur une décision du tribunal administratif de Lyon qui a condamné le 4 avril le préfet du Rhône à reloger 10 familles expulsées d’un campement à Villeurbanne.
Entre 150 et 250 personnes, selon les sources, ont été évacuées du campement de Ris-Orangis par les forces de l’ordre dans la matinée du 3 avril en application d’un arrêté municipal « motivé par des risques importants de sécurité ».
Un dispositif d’insertion par le travail doit être lancé pour 12 familles (38 personnes) avec installation d’une base de vie sur un terrain situé sur la commune de Ris-Orangis, avait indiqué la préfecture précisant que d’autres familles s’étaient vu proposer « une mise à l’abri ».
Selon Me Bonnier-Hamon, les huit familles ont effectivement été hébergées pendant quatre nuits dans un hôtel de Grigny (Essonne) avant de se retrouver sans solution d’hébergement après avoir contacté sans succès le 115. « Elles ont atterri dans un bidonville », a-t-elle affirmé.
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