Quatre syndicats de pompiers professionnels ont rejeté les propositions de l’Etat et des employeurs territoriaux qui constituaient, selon lui, des « avancées sociales importantes » le 17 novembre.
« Les organisations syndicales SNSPP/CFTC, FO, CGT et Autonomes ont rejeté ce document équilibré », a déploré Brice Hortefeux dans un communiqué, leur reprochant « une surenchère dangereuse ».
Ces mêmes syndicats appellent les pompiers professionnels à manifester le 21 novembre à Paris.
Seuls la CFDT et Avenir Secours ont accepté les mesures proposées par le ministre et les employeurs territoriaux. Le « relevé de conclusions » prévoyait notamment d’appliquer l’accord Jacob (ministre de la fonction publique) à l’ensemble de catégorie C de la filière sapeur-pompier (en fusionnant des grades et en augmentant les indices de rémunération) et de mettre en place un groupe de travail sur l’évolution des catégories A et B.
Le document proposait de créer une prime (15 points de bonification) pour les pompiers professionnels travaillant en zones urbaines sensibles (prime à laquelle ont déjà droit les policiers municipaux). Cette prime aurait concerné, selon une source ministérielle, plus de 13.000 pompiers.
Il était prévu de poursuivre les négociations sur la fin de carrière et le congé pour raisons opérationnelles (afin que le pompier qui n’est plus apte à partir en interventions puisse, malgré tout, être considéré comme actif au titre de la retraite, ndlr).
Selon une source ministérielle, les négociations avaient aussi inclus « une réflexion sur la nouvelle bonification indiciaire (16 points) attribuée au titre des fonctions, afin de définir si cette prime devait être versée aux chefs d’équipe, chefs de groupe ou chefs d’agrès (chefs d’engins) ».
Selon Brice Hortefeux, ces syndicats ont pratiqué « une surenchère dangereuse », en proposant « des mesures que les employeurs territoriaux ne peuvent accepter eu égard au coût important qu’ils étaient prêts à assurer pour financer ces mesures ».
Pour Patrice Beunard, secrétaire général du SNSPP-CFTC, « il ne manquait pas grand chose pour que les propositions soient acceptables ».
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