L’Etat va aider les pôles de compétitivité à lutter contre l’espionnage économique en subventionnant à hauteur de 80% des logiciels de sécurité, a annoncé le 17 novembre le ministre délégué à l’Aménagement du territoire, Christian Estrosi.
« Des menaces réelles de piratage de nos pôles existent. Leurs projets suscitent des convoitises. Minimiser les menaces serait une erreur, les ignorer une faute grave » a souligné Christian Estrosi lors du deuxième forum des pôles de compétitivité à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes).
L’Etat va aider les pôles de compétitivité à s’équiper de logiciels de protection déjà testés sur plusieurs sites en France : en Bretagne (Valorial), dans le Limousin (Elopsys), dans le Pays-de-Loire (Atlantic Biothérapies), la région Rhône-Alpes (Chimie Environnement) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Plateforme multi-pôles sécurisée).
Baptisés ERIS (Equation de résolution de l’information stratégique) et MARS (Méthode d’audit et de référentiel de sécurité), ces deux logiciels ont été mis au point par la société France Intelligence Innovation (F2I).
ERIS permet d’évaluer des dossiers, des projets ou des produits et de quantifier leur impact en terme de sécurité tandis que MARS adapté à l’organisation des pôles de compétitivité « permet à ses utilisateurs un guidage pas à pas vers la protection », a expliqué le ministre.
Ces logiciels sont « dès maintenant » disponibles pour l’ensemble des pôles de compétitivité avec un financement assuré à 80% par la Délégation interministérielle à l’aménagement et la compétitivité des territoires (DIACT).
La mise en place de ces logiciels de « défense active » fera notamment l’objet d’un soutien assuré par les services spécialisés de l’Etat comme la DST regroupés au sein de l’Institut national des hautes Etudes de sécurité (INHES).
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