Dix mille euros d’amende ont été requis le 4 décembre devant le tribunal correctionnel de Toulouse à l’encontre de l’ancien directeur de l’usine chimique AZF Serge Biechlin pour « rejet en eau douce de substance nuisible au poisson ou à sa valeur alimentaire ». L’affaire a été mise en délibéré au 28 février.
Serge Biechlin avait autorisé le déversement de plusieurs tonnes d’ammoniac liquide dans le bras inférieur de la Garonne entre le 17 et le 19 octobre 2001, près d’un mois après l’explosion de l’usine appartenant à la société Grande Paroisse (groupe Total), qui a fait 30 morts et des milliers de blessés.
Le rejet avait pollué le fleuve sur 1,5 km de long et entraîné la mort de 8.000 poissons.
« L’ensemble du réseau gazeux était affecté suite à l’explosion d’AZF, nous ne pouvions plus gérer les dégagements d’ammoniac dans l’atmosphère », a expliqué Serge Biechlin.
« La Drire (Direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement, ndlr) n’a pas souhaité que nous brûlions l’amoniac par crainte des réactions du public. Nous avons donc privilégié le déversement dans la Garonne », a précisé l’ancien directeur d’AZF.
Mais le volume d’azote ammoniacal déversé dans le fleuve était supérieur aux 900 kg/jour autorisé par la préfecture. « Le stock qui contenait l’amoniac était sans doute fissuré », a expliqué Serge Biechlin pour justifier le dépassement.
Pour Maître Laurent de Caunes, avocat du Syndicat mixte d’études et d’aménagement de la Garonne, également partie civile, « il fallait choisir la solution d’un industriel civique : le stockage dans une cuve ».
Environnement
Midi-Pyrénées. 10.000 euros d’amende requis contre l’ex-directeur d’AZF pour pollution
Publié le 05/12/2006 • dans : Régions
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