Le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy (PS), interpelle le premier ministre Dominique de Villepin, estimant urgent qu’il réponde aux préoccupations de sa région, dans une lettre ouverte publiée le 8 décembre par le quotidien Libération.
« Monsieur le premier ministre, il y a urgence », déclare Martin Malvy, évoquant dans cette lettre publiée sous forme d’une pleine page de publicité, ses préoccupations notamment à propos d’Airbus, des transports ferroviaires, de la situation des universités toulousaines, et des transferts de charges nouvelles sur les collectivités locales.
Concernant Airbus, handicapée financièrement par les retards de l’avion géant A380, Martin Malvy qualifie d' »insuffisant » le plan de soutien présenté par le premier ministre lors de sa dernière visite à Toulouse le 14 novembre.
« Quatrième ville de France, Toulouse est toujours dans l’attente du TGV », souligne-t-il, affirmant que les universités de la « deuxième ville universitaire après Paris (…) sont au bord de l’asphyxie » et qu' »une rénovation d’ensemble et des investissements massifs sont indispensables ».
« Nous attendons votre réponse » à la contre proposition présentée par Midi-Pyrénées aux crédits proposés par l’Etat pour le contrat de projets 2007-2013, ajoute-t-il par ailleurs.
Evoquant la politique de transfert de charges nouvelles sur les collectivités locales, Martin Malvy demande enfin au premier ministre d’accepter que « comme en Espagne ou en Allemagne, les régions françaises gèrent directement les financements que l’Europe leur apporte ».
Les aides aux PME et aux PMI, seront alors « réglées en 4 mois et non plus en 2 ans, comme c’est le cas aujourd’hui en raison de notre paralysie institutionnelle », affirme-t-il.
« Si vous voulez, Monsieur le premier ministre, que la France aille de l’avant, qu’en Midi-Pyrénées nous puissions répondre aux exigences du développement et de la formation, vous devez répondre à ces interrogations », a-t-il conclut.
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