L’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) vient de livrer un bilan de la consultation publique sur l’offre de liaison fibre optique (LFO) de France Télécom (FT) qui permet aux opérateurs alternatifs d’utiliser des fibres optiques de FT pour étendre le dégroupage. D’après ce document, 70% des extensions de dégroupage actuels se fait grâce aux fibres déployées par les réseaux d’initiative publique.
D’après l’association des villes et des collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca), l’analyse de l’ARCEP est particulièrement inquiétante sur la différence de taux de disponibilité de fibres par l’offre LFO en fonction des territoires. D’après le bilan, France Télécom (FT) trouve plus de fibre disponible dans son patrimoine là où il y a un réseau d’initiative publique, donc là où il y a concurrence, que là où il n’y en a pas.
Le document de l’ARCEP précise que, vu la taille de l’échantillon, il ne faut pas « sur-interpréter » les chiffres. Si les chiffres donnés se confirmaient par l’enquête administrative, cela jetterait un éclairage cru sur l’argumentation traditionnelle de FT disant que les fibres des collectivités « doublonnent » les siennes, d’après l’Avicca. «Si cette hypothèse était avérée, il s’agirait de pratiques commerciales graves, et d’une vision de l’aménagement numérique particulièrement scandaleuse», prévient l’association.
Il est donc important, selon elle, que l’enquête administrative de l’ARCEP examine particulièrement la question de la différence de taux de disponibilité de l’offre LFO en fonction de l’existence de réseaux d’initiative publique, réalisés ou en projets.
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